La discothèque (très) subjective 2

 

 

1811 - 1886

 

2011 – L'Année Liszt

 

Écouter et ré-Écouter…

LIRE :  La vie de Franz Liszt.

 

Ecouter et ré-écouter Franz Liszt :

 

Puisqu’il faut être de parti pris :

Si vous ne voulez qu'un disque de Liszt, n'en écoutez qu'un seul et contentez vous de celui là :

 

·        les Rhapsodies hongroises,

 

Pour piano :

Pas de rival : Prendre les 15 avec György Cziffra (EMI) 2 disques . (Tant pis pour ceux qui ont si longtemps trouvé de bon ton de tordre le nez …).

A écouter :

 

Mais gouter aussi la 6ème Rhapsodie par Martha dans son "Debut Recital". (DGG)

 

S'il vous en faut un second :

 

 

...mais pour orchestre (cette fois-ci) :

Rhapsodies hongroises n° 1 à 6. Ou l’orchestre lisztien menée d’une baguette de fer par le plus magyar des chefs. (avec en prime la Rhapsodie roumaine n° 1 d’Enesco).

Antal Dorati, London Symphony Orchestra (Mercury)

 

Mais si vous préférez Liszt l'Universel à Liszt le Hongrois, et désirez aller immédiatement au chef d'oeuvre, commencez par :

 

·         la Sonate en si mineur

Sviatoslav Richter ne l’a jamais enregistrée qu’en concert. Est-ce celle de Budapest en 1960 ( pour faire mentir ceux qui affirment qu’il ne l’a jouée qu’à partir du milieu des années 60 ? Ou celle de New York en 1965 ? . On raconte qu’avant d’en commencer l'exécution en frappant les deux premières notes - un sol grave – Richter comptait jusqu'à trente, afin d'obtenir de son auditoire un parfait silence. Ce jour là, il n’a pas pu guérir les tousseurs hongrois ou les enrhumés de Manhattan. Etrange et fascinante, c'est une méditation lisztienne… et vous ne la ré-entendrez pas comme cela . Il y a quelques chose de plus… (avec Funérailles et une Fantaisie très magyare avec l’Orchestre Symphonique National Hongrois sous la direction de János Ferencsik) (Philips Legendary Classics 422 137-2).

A écouter  pendant 54 secondes:

 

Mais celle de Martha, plus athlétique, est très belle aussi… dont les derniers accords avant l'ultime si grave sonnent comme un glas indicible pour un piano tel qu’on ne l’entend plus. Enregistrée en juin 1971 à Munich. (DGG "The Originals" 447 430-2).

 

 

Pour les oeuvres de Weimar :

 

 

La Faust Symphonie ( écrite – ainsi que la Dante Symphonie et la sonate en Si m à Weimar entre 1849 et 1856 (pour la Faust Symphonie entre Août et Octobre 1854). Une fois achevée, F. Liszt dédiera l’oeuvre à Hector Berlioz, qui en fut l'inspirateur).

Faust-symphonie. Leonard Bernstein, Kenneth Riegel, Boston Symphony Orchestra, (DGG) (Malgré le ténor. Mais comme le chœur d’hommes il n’apparaît que dans le troisième mouvement).

Et pour Lenny en action dans la partie n° 1 avec New York : :

A écouter :

 

La Dante symphonie S.109. Composée en 1855-1856, créée le 7 novembre 1857 à Dresde, sous la direction du compositeur, dédiée à Wagner, elle n’a jamais été plus belle que sur le lieu de sa création avec un chef véritablement dantesque.

Dante symphonie :Giuseppe Sinopoli, Staatskapelle Dresden. (DGG).

 

·        les Concertos pour piano,

S.124, Concerto pour piano No.1 en mi bémol majeur (1849, 1856)

S.125, Concerto pour piano No.2 in la majeur (1839, 1849)

 

Tout bien pesé, tout bien ré-écouté, si l’on veut les deux :

Richter avec Kondrachine et Londres. Insurpassable et insurpassé dans le n°2.

Richter. Concertos pour piano (+ une (autre) version parmi les meilleures de la sonate en si). (Philips Classics Solo 446 200-2). Une base en somme pour qui ne voudrait pas aller plus loin. Edité et réédité par Philips, dans la collection 100 classiques, puis re-masterisé (sans la sonate) pour 50 great Recordings"The Originals".

 

Pour le premier : Il y a aussi Arturo Benedetti Michelangeli avec Ansermet en 1939 ( mais il manque les 16 premières mesures) (Magic Talent 48050) ou avec Mitropoulos, le 17 juin 1953, à Florence (Tahra TAH 631) , mais le son peut décourager. Reste Martha Argerich avec Abbado, et – encore - le LSO, qui décidément convient si bien à l’orchestre de Liszt. (DGG "The Originals"). (Voir les poèmes symphoniques avec Haitink).

 

·        la Sonate en si


 Toujours Richter (Versions en public malgré les tousseurs). (Philips) ou Martha Argerich. (DGG "The Originals" 447 430-2).

 

Et pour le reste :

 

Liszt l’Européen :

 

·         Les Années de pèlerinage (les deux premiers volumes de Album d'un voyageur)

S.160, Années de Pèlerinage. Première Année; Suisse [9 pieces] (1848-55)

S.161, Années de Pèlerinage. Deuxième Année; Italie [7 pieces] (1839-49)

S.162,. Supplément aux Années de Pèlerinage 2eme volume

Venezia e Napoli [3 pieces] (1860)

S.163, Années de Pèlerinage. Troisième Année [7 pieces] (1867-77)

 

Première Année : Suisse (publié en 1855. Les Numéros 1-4, 6, 8, composés en 1848-1854, sont des réutilisations du cycle l'Album d'un voyageur, composé en 1835-1836 (publié en 1842).

  1. Chapelle de Guillaume Tell
  2. Au Lac de Wallenstadt
  3. Pastorale
  4. Au Bord d'une Source
  5. Orage (Storm)
  6. Vallée d'Obermann
  7. Eglogue
  8. Le Mal du Pays
  9. Les Cloches de Genève: Nocturne

 

Deuxième Année: Italie (Composé en 1837–1849 et publié en 1856. Les numéros 4–6 sont des réutilisations des Tre sonetti del Patrarca, composés vers 1839-1846 et publiés en 1846).

  1. Sposalizio (Mariage d'après un tableau de Raphaël)
  2. Il Pensieroso (d'après une sculpture de Michel-Ange)
  3. Canzonetta del Salvator Rosa
  4. Sonetto 47 del Petrarca
  5. Sonetto 104 del Petrarca
  6. Sonetto 123 del Petrarca
  7. Après une Lecture de Dante: Fantasia Quasi Sonata

Venezia e Napoli, supplément à la seconde année

 

Troisième Année : Publié en 1883, le numéro 6 a été composé en en 1867, les numéros 1-4 et 7 en 1877 ; le numéro 5 en 1872

 

Ecouter :

 

 

 

György Cziffra, bien sûr… enregistré en public en 1975 au Thêatre des Beaux-Arts de Bruxelles – (EMI).

 

 

 

Si vous n'en voulez qu'un:

 

S.97. Les Préludes (1848) : Poème symphonique No.3.

Ferenc Fricsay avec le Rias Berlin. (DGG) Une version profondément slave avec des coups de cymbales qui auraient permis au tueur à gage de l’Homme qui en savait trop de vider plusieurs chargeurs sans se faire remarquer. On les trouve encore pour le prix d’un double expresso dans la collection du millénaire de Deutsch Gramophon ( avec une insurpassable Symphonie du Nouveau Monde avec Berlin !)

 

Et si vous voulez aussi les autres :

 

S.95, Poème symphonique No.1, Ce qu'on entend sur la montagne

S.96, Poème symphonique No.2, Tasso, Lamento e Trionfo [première/second/troisième version] (1849, 1850-51, 1854)

S.97, Poème symphonique No.3, Les Préludes (1848)

S.98, Poème symphonique No.4, Orpheus (1853-54)

S.99, Poème symphonique No.5, Prometheus (1850, 1855)

S.100, Poème symphonique No.6, Mazeppa (1851, b.1854)

S.101, Poème symphonique No.7, Festklänge (1853) [revision 1863]

S.102, Poème symphonique No.8, Héroïde funèbre (1849-50, 1854)

S.103, Poème symphonique No.9, Hungaria (1854)

S.104, Poème symphonique No.10, Hamlet (1858)

S.105, Poème symphonique No.11, Hunnenschlacht (1856-57)

S.106, Poème symphonique No.12, Die Ideale (1857)

S.107, Poème symphonique No.13, Von der Wiege bis zum Grabe (1881-82)

S.117, Rákóczy March (1865)

Bernard Haitink, avec le LSO, 4 disques. (Philips)

 

 

S 175. Saint François d'Assise prêchant aux oiseaux .

S. 175 no. 2. Saint François de Paul marchant sur les flots.

Wilhelm Kempff, (DGG The Originals)

A écouter :

Pour la seconde écouter aussi Aldo Ciccolini. (EMI)

 

Seul bien sur : György Cziffra (enregistré en 1957).

A écouter :

 

List le Funèbre :

 

A la scansion rythmique des autres, vous préférerez la puissante et inexorable pyrotechnique de Richter, enregistré on ne sait où-on ne sait quand (Budapest 1960 ?) (Philips Legendary Classics 422 137-2).

Mais Zimerman est à savourer aussi avec en prime une prémonitoire Lugubre Gondole II. (DGG).

 

György Cziffra, encore, avec André Vandernoot et le Philarmonia, en 1964, à Londres. (Figure dans les Introuvables de Cziffra – EMI 8 disques dont trois et demi consacrés au meilleur de Liszt).

 

Ce que jouait Cosima sur le piano de Wahnfried, à Bayreuth, la veille de la mort de Wagner, le 12 février 1883. Et Murray Perahia raconte que c’est en l’interprétant que Horowitz a touché pour la dernière fois un clavier.

Wladimir Horowitz (Le dernier enregistrement) (SONY SK 458 18).

 

Enfin :

 

Liszt a réalisé plus de deux cents arrangements et transcriptions pour piano d'oeuvres d'autres compositeurs ( toutes les symphonies de Beethoven, la Fantastique de Berlioz, extraits d'opéras de Mozart ou de Verdi mais aussi de Wagner ou de Gounod).

 

Contentez vous de trois :

Glenn Gould (Sony) The Glen Gould Edition SMK 52 636

 

Jorge Bolet, dans la version du concert Liszt "retrouvé", enregistré le 16 juillet 1973, à son insu par un ingénieur de RCA).

        

Et si vous pouvez aller plus loin :

Parce que le dernier mot de Liszt fut: "Tristan"…

Wladimir Horowitz, (Le dernier enregistrement). (SONY SK 458 18).

 


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